Utilisabilité

Penser utilisabilité c’est avant tout penser simple, multiplier les repères sur une page, rendre les interfaces épurées et adopter un wording clair. Si l’index moyen augmente très légèrement, les plus belles progressions viennent des sites ayant fait l’objet d’une refonte en adoptant clairement une démarche user-centric.

En 2021, le Luxe figurait déjà parmi les bons élèves, une grande partie des marques étudiées arrivant au-dessus de la moyenne de 66. Nous indiquions cependant des marges de progression possibles pour les sites Dior et Cartier. Avons-nous été entendus ? Peut-être ! En tout cas, la version 2022 de ces deux sites a entraîné leur remontée significative dans le classement. Cartier voit son index passer de 50 à 84, en tête tous secteurs confondus, proposant une cohérence ergonomique, une lisibilité et une gestion des erreurs de parcours presque irréprochables !

L’Automobile semble autant rechigner que les autres sur les bonnes pratiques de l’utilisabilité, sans doute en raison d’un écosystème de sites multiples et complexes. Malgré les refontes et évolutions de certains grands acteurs comme Renault et Peugeot, pas d’amélioration significative de leur index (75 et 53 en 2021 ; 72 et 66 en 2022). La mise en valeur de leurs nouvelles identités et expériences de marque respectives se fait au détriment de la fluidité des parcours et des optimisations techniques.

La Distribution spécialisée et la Grande distribution, qui avaient déjà compris l’enjeu de l’utilisabilité face aux problématiques croisées de transformation et de largeur du catalogue, conservent une moyenne stable avec de légères évolutions positives, à l’exception de la Fnac, bonne dernière du classement général 2022. Point intéressant, la plupart adoptent désormais une véritable stratégie mobile-first, concentrant leurs efforts et améliorations sur ce device : meilleure adaptabilité, fonctionnalités clés rendues “sticky”, etc. Il était temps !

Dans le secteur des Télécoms, Free, dernier en 2021 pour ce critère, fait une remontée notable en passant son index de 31 à 50, grâce à quelques améliorations de l’architecture de l’information, une simplification graphique et une meilleure adaptabilité. Des progrès encore insuffisants, à l’instar de l’ensemble du secteur qui propose globalement des sites vieillissants à l’architecture complexe, pénalisant l’expérience globale et qui mériteraient sans doute une refonte en profondeur.